J'ai trouvé mon petit coin de paradis. Et après avoir bourlingué à travers la France et l'Europe, exploré le Burkina et l'Inde ou encore traversé l'Asie du Sud-Est, c'est finalement dans mon berceau valletais que j'ai décidé de poser mon baluchon !
Il faut dire que j'ai trouvé l'endroit idéal. La ferme de l'Aufrère, c'est 135 hectares au cœur du vignoble nantais et convertis en bio depuis de nombreuses années. C'est aussi un lieu atypique, où s'écrivent des chemins de vie au sein d'une aventure collective et intergénérationnelle : chantiers participatifs avec les habitants du village et les sympathisants du projet, formation de volontaires venus des quatre coins du monde en woofing, accueil de visiteurs dans des gîtes ruraux… et même un petit festival de musique annuel !
Un passage de témoin
Le projet de la ferme de l'Aufrère a été initié par Marie-Thérèse et Bernard Poilane. Dans le cadre du départ à la retraite de Bernard, j'ai intégré l'exploitation fin 2016 pour pérenniser l'activité de maraîchage qui a été lancée il y a sept ans. Pendant un an de travail intensif, j'ai continué de diversifier à la fois la production (40 légumes sur quatre hectares) et les débouchés : les récoltes alimentent désormais trois Amaps, dont une ouverte en juillet dernier, et deux Biocoops.
Mon installation définitive en tant que nouvel associé est programmée pour janvier 2018 et il reste beaucoup de chantiers à mener. Un investissement d'environ 30 000 € est nécessaire, dont la moitié pour acheter un nouveau tracteur. J'ai donc lancé une campagne de crowdfunding, ouverte jusqu'au 8 novembre, afin de récolter 7 000 € qui compléteront un apport personnel et un emprunt bancaire. J'espère obtenir ce coup de pouce, qui me permettra ensuite d'être moteur dans la nouvelle vie de la ferme.
Des projets alléchants
La reprise de l'activité maraîchage intervient en effet à un moment particulier de l'histoire de l'Aufrère. Alors que Bernard et Marie-Thérèse vont pouvoir profiter d'un repos bien mérité, il faut réinventer l'aventure avec de nouvelles énergies. Et il faut dire que les perspectives sont excitantes, car je travaillerais en collaboration étroite sur l'exploitation avec d'autres jeunes professionnels : Valentin, qui a lancé une activité d'élevage de vaches allaitantes de race charolaise, et David, installé en tant que viticulteur depuis quelques mois.
À moyen terme, la ferme pourrait aussi accueillir un projet d'élevage de chèvres et de production de produits issus de leur lait. Nous prévoyons également de continuer à enrichir la gamme de produits issus du maraîchage, notamment avec des fruits de saison comme les fraises, et de développer la vente en circuit court. Mais pour construire ce beau projet bio, j'ai aujourd'hui besoin de votre aide : à votre bon cœur, messieurs dames !
D'avance, un grand merci pour votre soutien, quel qu'il soit.
Boris Allain, maraîcher bio
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Parce que les bonnes idées se partagent… … et parce que nous croyons qu'il faut toujours favoriser le partage des idées, Terri(s)toires ouvre ses pages aux prises de parole des acteurs des territoires. Notre rubrique "C'est vous qui le dites !" est une chronique où nous souhaitons accueillir les points de vue les plus divers, ceux de simples particuliers et ceux d'experts patentés, parlant en leur nom propre ou pour le compte d'une organisation, d'une association ou d'un groupe… pour en tout cas provoquer le débat. |